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Articles marqués avec ‘douceur’

Qui est responsable de ma souffrance ?

Ecrit par Eve Laville-Noël le 11 janvier 2021. Publié dans blog, Ma pratique, Questions-Réponses, Thérapie de couple

Si je souffre, est-ce que ça doit être soit de ma faute (je devrais remédier à ma situation, par exemple me bouger pour sortir d’une dépression) soit de celle des autres (je suis une victime, ce sont mes parents, mon conjoint, mon chef, mes collègues… qui causent ma souffrance) ?

Vous noterez que je suis passée de la notion de « responsable » à celle de « faute » et donc de « coupable ». En effet, ces notions sont très liées les unes aux autres, tellement liées que je pense que dès que l’on pose la question de la responsabilité, consciemment ou inconsciemment se pose aussi celle de la culpabilité (d’avoir fait quelque chose qu’il ne fallait pas faire, ou de ne pas avoir fait quelque chose qu’il aurait fallu faire).

C’est pourquoi je préfère ne pas poser la question en termes de responsabilités en ce qui concerne le passé, c’est-à-dire ce qui a été fait ou non. Parce que se sentir coupable ou chercher un coupable, ça n’arrange rien dans les relations : ça ne peut conduire qu’à davantage de souffrance pour toutes les personnes concernées. Par exemple dans un couple : quand l’un.e se sent coupable, il ou elle peut avoir tendance à réagir par la défensive et la justification, et en faisant à son tour des reproches à l’autre, et si l’autre se sent coupable à son tour il ou elle risque d’avoir tendance à faire la même chose : c’est ainsi qu’on tombe dans une escalade de reproches, les deux partenaires étant pris dans un cercle vicieux.

C’est pourquoi, j’insiste sur le point suivant : si j’ai mal, ça ne veut pas dire que l’autre est coupable. Et si mon ou ma partenaire a mal, ça ne veut pas dire que je suis coupable.

Est-ce que ça signifie que la question de la responsabilité ne se pose pas ? Je ne la pose pas en termes de partage ou attribution de responsabilité comme le ferait un arbitre ou un juge. Mais je considère la responsabilité dans son sens étymologique : en anglais « response ability » signifie « capacité à répondre ». Donc j’accompagne mes patient.e.s à développer leur capacité à répondre. Répondre, ce n’est pas réagir. Réagir, ce pourrait être comparé à ce qui se passe quand on presse sur un bouton : cela déclenche toujours la même réaction automatique. Alors que répondre, cela suppose un choix. Par exemple, si l’autre me dit quelque chose que je perçois comme une attaque : est-ce que je réagis automatiquement par une attaque en retour, ou est-ce que je peux apprendre à répondre autrement ? Par exemple par une question afin de vérifier son intention. Ou bien en me disant « il/elle me dit ça sous l’effet de la colère, nous en reparlerons à froid ». Ou bien en lui disant que je me sens blessé.e par ses propos et que j’ai besoin que nous démêlions ce qui s’est passé.

Mais veillez aussi à ne pas  vous accuser vous-même si vous n’arrivez pas à être aussi calme et bienveillant.e que vous voudriez l’être : nous ne pouvons pas contrôler nos sentiments : si nous sommes en colère, c’est un sentiment qui nous fait souffrir, veillons à ne pas ajouter une couche de souffrance en nous reprochant cette colère. Considérons nos sentiments comme des indicateurs : ils nous montrent ce qui va bien ou mal pour nous selon notre appréciation de la situation dans laquelle nous sommes. Nous ne pouvons donc pas les changer directement. Nous ne pouvons changer que la situation et/ou notre appréciation de cette situation.

L’essentiel, c’est de viser la compassion, la bienveillance, la gentillesse. Parce que c’est ça qui peut nous rendre heureux. Ce n’est pas de nous sentir victime ou coupable. Et la compassion, la bienveillance et la gentillesse, ça commence par soi-même : on ne peut pas être véritablement doux avec les autres si on n’est pas doux avec soi-même. Alors si nous sommes en colère, il s’agit d’apprendre à nous décoller de cette colère et à la considérer comme simplement une partie de nous, et à accueillir cette partie en colère avec beaucoup de douceur. Et ce n’est pas facile ! Lorsque nous n’avons pas été traité.e.s avec douceur lorsque nous étions enfants, nous avons du mal à nous traiter nous-mêmes avec douceur. C’est là que l’aide d’un.e thérapeute est très précieuse : en vous accueillant avec douceur et bienveillance et sans jugement, il ou elle vous montre le chemin de sorte que vous appreniez à vous traiter vous-même, et les autres, avec douceur et bienveillance et sans jugement. Il est important d’apprendre à ne plus juger les autres, parce que lorsque nous jugeons les autres, nous nous exposons nous-mêmes à être jugé.e.s : nous imaginons qu’ils ou elles nous jugent et nous nous jugeons ainsi nous-mêmes. On ne peut pas dissocier la bienveillance envers les autres de la bienveillance envers soi-même.

Voir aussi mes articles :

Pourquoi les relations de couple sont-elles parfois si douloureuses ?

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Mots-clefs : bienveillance, colère, compassion, coupable, Couple, douceur, gentillesse, juger, relations, responsable, souffrance

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Eve Laville-Noël



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